mercredi 8 avril 2015

L'étrange disparition d'Esme Lennox, Maggie O'Farrell

"Depuis soixante ans, le monde l’a oubliée et sa famille ne prononce plus son nom. Esme Lennox n’existe plus. Mais quand ferme l’asile où elle vivait recluse, la vieille femme réapparaît brusquement. Au bras de sa petite nièce, Esme découvre une Écosse moderne peuplée de fantômes… qui réveille, sous le silence des années, les secrets inavouables d’une vie volée."


Le livre qui jongle entre les époques, les personnages et qui, malgré tout, ne nous perds pas.


Au début de ce livre j'ai été étonnée et perturbée par la façon d'écrire de l'auteur. 

En effet, on passe d'une histoire de personnage à l'autre, d'une époque à l'autre, on ne sait d'ailleurs pas forcement tout de suite de qui il s'agit, bref, on est un peu perdus!

Cependant je me dois de reconnaître, une certaine prouesse littéraire de l'auteur, car, malgré tout, on suit le fil de l'histoire, au fur et à mesure on raccroche les "morceaux" et on comprends doucement, sans problèmes où il veut en venir, quels sont les protagonistes de l'histoire et quelle est l'histoire racontée !

Ce livre m'as fait penser plus à un film qu'a un livre. Je m'explique. Il n'y a pas de chapitres, pas de d'indicateurs de changement d'époque, de personnages, juste un à deux sauts de lignes.

En effet les faits se déroule sous nos yeux, le lieu prend forme, les personnages se dessinent .. Puis tout à court, on voit trois petits points au bout d'une phrase (même pas finie parfois !), une ligne est sautée et HOP nous voila plongés dans une autre époque, avec d'autres personnages (bien sur tous en lien) ou les même mais un coup plus jeune, un coup plus vieux.

Ces allés-retours quasi-constants nous donnent des indices, quant au pourquoi de hospitalisation (tragique) d'Esme, des indices sur la relation qu'entretient Iris avec sa famille, son frère Alex .. Pour ne citer que cela.

Ce roman peut presque être apparenté à un policier, ou même un thriller ! (Sans en être un, et là est la subtilité et le génie de l'auteur : on ne sait pas dans quel case le mettre !)

Pour finir sur une fin à couper le souffle. La dernière page tournée, on en veux encore, presque (carrément) frustré.


"Lorsque sa grand-mère tire sur le mouchoir, il se déplie, tombe sur ses genoux, et Iris s'attend presque à en voir jaillir toute une série, noués les uns aux autres." p 60




Note Babelio : 4/5