dimanche 28 juin 2015

Phobos, Victor Dixen

« Dans un futur proche. Le fonds d’investissement privé Atlas a racheté la Nasa avec l’intention affichée de relancer la conquête spatiale grâce au programme de téléréalité le plus ambitieux de tous les temps : le programme Genesis.

Six filles et six garçons âgés de 17 à 20 ans ont ainsi été sélectionnés pour établir la première colonie humaine sur Mars. Ils sont en pleine santé,assoiffés d’aventures,parfaitement entraînés pour la mission qui les attend. Ils effectueront en aller simple les six mois de voyage à destination de Phobos, la lune de Mars. Avec un objectif : trouver le partenaire avec qui enfanter, sous l’oeil inquisiteur des caméras qui filment le vaisseau 24 heures sur 24.

Ainsi commence un show d’une ampleur jamais vue. Six prétendantes. Six prétendants. Six minutes pour se rencontrer. L’éternité pour s’aimer. »



Un livre que je n’aurais jamais lu si je n’en avais pas lu la chronique et l’avis positif de Fanny (du blog ProxyF-ny) ! Je ne suis pas du tout triste du voyage et attends le tome 2 avec impatience (Novembre 2015) !

D'Habitude je dois avouer que je ne suis pas très fan (même pas du tout) de l’univers spatial et ne me dirige jamais vers ce type d’univers pour mes lectures. Mais là, après avoir lu la chronique de ma copine Fanny je n’ai pas pu résister à ce premier tome ! Merci d’ailleurs à elle pour ce prêt ! Et devinez quoi ? J’ai a-do-ré !

Au début de ce tome je trouve que l’auteur prend le temps de nous habituer aux personnages et de nous familiariser avec eux. En effet lorsqu’il les citent il reprécise leur pays d’origine et ce qui les caractérisent (en début de roman). Je trouve que c’est un très bon point pour l’auteur, cela montre qu’il fait attention à ses lecteurs et à leur confort de compréhension et du coup, de lecture. Ce qui, à mon sens, aide à apprécier la lecture d’autant plus.

Ma lecture m’as fait un peu penser à Hunger Games (vu le film pas lu le livre haha) pour le côté « prétendants » et « prétendantes » adolescents qui viennent de classes populaires ou marginalisées, les organisateurs du programme GENESIS etc… C’est clair que ce n’est pas la même chose mais j’y ai pensé ! (après je ne connais pas 50 000 dystopies aussi haha !)

Ce genre de saga serait génial en film ! Même si maintenant que je me suis créé un univers précis en tête, que mon imagination a fait son travail j’aimerais quand même voir ce qui pourrait être fait cinématographiquement parlant !

Ce tome était très bien rythmé, le genre de livre qui te laisse avec une révélation à chaque fin de chapitres !

J’ai adoré me rendre compte que je me prenais au « jeu » d’être en mode « groupie » des personnages comme ce que veut GENESIS en diffusant la télé-réalité du voyage des 12 prétendants et prétendantes à la télévision !

On dirait que l’auteur semble connaitre son sujet ! Du moins je l’espère car j’apprécie et je trouve important qu’un auteur qui aborde un sujet précis (scientifique par exemple) l’ai étudié et ne disent pas de bêtises ! (Sauf si c’est tout à fait fantastique bien sûr)

J’ai beaucoup aimé le personnage de Kris et Léonor (ainsi que l’évolution de son personnage), sans parler du beau Marcus ! TOUT les prétendants et prétendantes ont des secrets qui nous sont révélés petits à petits (et encore on ne sait pas touuuut !) et c’est excellent !

J’ai horriblement hâte de lire le second tome (Est ce que ça s'est senti ?! Je pense haha !) !

En bref, une lecture A LIRE ! Une dystopie différente de ce qu’on voit d’habitude (enfin bon, pour la non-connaisseuse que je suis en dystopie !) et qui m’as réconcilié avec l’univers spatial ! (Pour Phobos en tout cas !)

« Ça a toujours été la solution, quand tout va de travers. Fuir le monde réel qui fait mal pour me réfugier dans mon monde à moi, celui où j’ai l’impression de tout contrôler. » p 137

« Rêve comme si tu vivais pour toujours, Vis comme si tu allais mourir aujourd’hui. » p 307

Babelio : 4/5

lundi 22 juin 2015

La couleur de la peur, Malorie Blackman

« Comment avais-je fait ça ? Comment avais-je pu arrêter d'être moi pour me glisser dans la vie de Steve ? Comment était-ce possible ? J'ai regardé mes mains.
Elles tremblaient. C'était dingue ! Le rêve de Steve était si réel. Car ce ne pouvait être que ça : un rêve. Mais d'où venait-il ?
J'avais mes propres cauchemars. Mais aucun ne ressemblait à ça. Aucun n'était si intense et aucun ne m'avait fait pénétrer dans la tête de quelqu'un d'autre.
Chacun de nous a son cauchemar. Une histoire de créatures monstrueuses, de poursuites infernales ou d'effroyables tortures, qui revient inlassablement, dans nos nuits les plus noires...
Un seul cauchemar, toujours le même, qui n'appartient qu'à nous. Lors d'un accident de train, Kyle, lui, se découvre l'étrange pouvoir de vivre les cauchemars des autres. De l'intérieur. Comme s'il y était. En attendant les secours, tandis que, la mort rôde parmi les victimes inconscientes, Kyle plonge ainsi au cœur de l'horreur... »

J’ai démarré cette lecture en ne me rappelant plus du résumé ! Je vous dis pas ma surprise quand il y a eu l’accident de train ! (BRAVO Noémie c’était écrit derrière !) : BREF et sinon ce livre ?

J’ai ado-ré (oui je dis ça tout le temps, dans presque toutes mes chroniques ! Passssssssons !) le style du livre qui est en somme divisé en plusieurs « chapitres » qui ne sont autres que les différents cauchemars des passagers du train ! J’ai beaucoup aimé ces histoires « dans l’histoire » qui rythme très bien le récit. Ça fait penser à des petits contes modernes (fantastiques parfois !) avec une sorte de « morale » au bout ou bien une fin cinglante ! Jusqu’à connaitre le cauchemar de Kyle lui-même et bien d’autres choses…

C’est un bon « page turner » même si j’ai mis du temps à le finir (Je l'ai commencé pendant le week-end à milles et laissé un peu de côté quelques temps par manque de temps justement !)

Je connaissais Malorie Blackman de nom et en avait pas mal entendu parler, notamment sur la chaîne Youtube de Justine (FairyNeverland) qui l’aime beaucoup. Je compte sincèrement lire d’autres livres d’elle. J’ai vraiment apprécié son univers.

J’ai apprécié les jolies métaphores employées par l’auteur. Telles que : «  Mais quand j’essaie de les saisir, ils me glissent des mains comme de l’eau ruisselant dans les failles de mon esprit. », « Mon père avait pour habitude de ponctuer ses phrases avec ses poings. » p 93 ou encore, « C’est comme si son esprit insouciant nous enveloppait tous les deux. » p 152

Au fil de divers mystères l’auteur nous tient en haleine et n’as de cesse de nous montrer ses talents !

Un livre auquel je n’étais pas préparé, qui m’as étonné ; en bien !

«  On peut admirer la forme et la beauté des flammes d’une maison en train de brûler tout en détestant la violence et la destruction. » p 202

« Je les serre contre moi, je les bois, je les respire, je les goûte jusqu’à ce qu’ils envahissent mes sens. » p 224


 Note Babelio :3/5

mardi 16 juin 2015

1 article, 4 BD !

Cette BD m’a bien plu. En effet elle nous conte la marche d’un homme en quête de gisements aurifères au nord du Canada dans la région de Klondike.
Dans une atmosphère glaciale et un sentiment d’inconfort que nous évoque les couleurs froides et presque inexistantes des planches de cette BD, le dessinateur nous plonge dans cette quête non sans sacrifices.
J’ai beaucoup aimé le fait de voir qu’à peine le feu allumé et le repas englouti il faut déjà repartir et s’éloigner du feu et de son confort. Il est même dit que c’est uniquement la soumission du chien qui fait  qu’il suit l’homme car sinon son instinct de survie lui dicterait de rester près du feu et de s’abriter.
Cette BD met mal à l’aise et laisse un immense sentiment de tristesse. On se rend également compte de notre petitesse d’Homme face à la Nature.

« Son jugement de chien est bien plus juste que ton orgeulleux jugement d’homme. »
Note Babelio : 2/5


J'ai adoré les planches de cette BD qu’il donne l’impression d’avoir été faites à la peinture à l’huile. Les couleurs se mélangent, s’assemblent, c’est très beau à regarder !
Le dessinateur a dessiné des choses que je ne pensais pas « déssinable » ! A savoir l’impression que les personnages ont le soleil dans les yeux et qu’il tape !
La façon de dessiner montre les drôleries de situations tout comme leurs contraires !
Cette BD nous parle en somme de la petitesse de l’Homme face à la grandeur de la Nature et son pouvoir. (Comme lorsque l’eau veut avaler les personnages ou encore les cailloux qui murmurent…)
J’ai adoré la façon de « glisser » de l’auteur des sentiments et des sujets précis tel que l’admiration d’une fille pour son père et qui le voit comme un super héros. L’auteur représente d’ailleurs cela de façon exagérée (le père qui porte une cape de super héros soudainement)
Cette BD nous parle également de l’intérêt de la marche, des treks, du canyoning pour réfléchir à sa vie, se retrouver, prendre le temps de penser à soi et à ses choix à venir.


Note Babelio : 3/5 



Il s’agit de l’histoire d’une jeune femme qui se retrouve sur un banc et qui ne sait soudainement plus qui elle est. Elle va donc se mettre en quête de son identité, s’imaginer sa vie, voir où elle travaille, où elle habite, qui sont ses amis.
C’était très marrant la façon dont elle se comporter dans son appartement comme si ce n’était pas chez elle. Par exemple elle ne prend pas « sa » brosse à dent ou elle dit « c’est quoi SON problème avec les fruits ? » ou encore elle enlève les cheveux de « sa » brosse.
Pour le coup, le fort de cette BD c’est l’aspect drôle de la situation. En effet elle se demande même si des gens ne lui ont pas effacé la mémoire…
Cependant je n’ai pas trop aimé la façon de parler de la jeune femme mise en scène dans cette BD, et les dessins non plus (par pur question d’attrait esthétique et de goût.)
En bref, c’est léger, actuel et drôle ! 
Note Babelio : 2/5 


Cette BD m'as attiré l’œil par ses couleurs pastels et ses dessins détaillés ! L'histoire est assez courte, sympa par l’atmosphère imaginaire qu'elle dégage mais justement on reste grandement sur notre faim ! J'ai tout particulièrement apprécié l'exagération de l'auteur sur l'épopée des "nains" qui sont a la recherche d'un souffleur de nuages. En effet il est dit qu'ils ne savent plus depuis combien de temps ils voyagent, en quelle année ils sont et pourquoi il font se périple ! Sympa, court et joli mais insuffisant pour moi ! 


Note Babelio : 1/5

mardi 9 juin 2015

Contrecoup, Nathan Filer

" Je vais vous raconter ce qui s'est passé, parce que ce sera un bon moyen de vous présenter mon frère. Il s'appelle Simon. Je pense que vous allez l'aimer. Vraiment. Mais dans quelques pages il sera mort. Et il n'a plus jamais été le même après ça." Matthew a 19 ans, et c'est un jeune homme hanté. Hanté par la mort de son grand frère, lors de vacances à la mer, dix ans auparavant. Hanté par la culpabilité. Hanté par la voix de Simon qu'il entend partout, tout le temps : dans le bruissement des feuilles des arbres, dans le crépitement des bougies d'anniversaire, dans le murmure de la marée... Dernier lien qui l'unit au frère disparu pour Matthew; "allucinations de commande", disent les médecins. Matthew a 19 ans et il souffre de schizophrénie, une maladie qui " ressemble à un serpent ". Pour comprendre son passé et s'en libérer enfin, Matthew écrit, dessine, jette ses pensées sur le papier, tente de remonter le fil du temps. Il raconte l'enfance étouffée par la perte, la douleur silencieuse de ses parents; l'adolescence ingrate brouillée par les nuages de marijuana; la lente descente dans la folie, l'internement... Mais aussi, avec un humour mordant, le quotidien parfois absurde et toujours répétitif de l'hôpital psychiatrique – "Je vis une vie faite de copiés-collés", les soignants débordés mais qui font de leur mieux, l'ennui abyssal : " il n'y a littéralement rien à faire "... Et le combat sans cesse renouvelé pour apprivoiser la maladie, et trouver enfin sa place dans le monde. Bouleversant, tourmenté, souvent drôle, Contrecoup est avant tout baigné d'une profonde humanité. C'est un roman déchirant, tendre et courageux, porté par une voix absolument unique.

Un livre dont je n'arrêtais paaaas d'entendre parler ! Il FALLAIT le lire c'était irrésistiblement tentant ! 

Au début du livre je trouvais qu'il était difficile de savoir quel âge avait Matthew. On passait du passé au présent parfois et je m'y perdais un peu. J'avoue ne pas avoir été terriblement concentrée au début de ma lecture donc bon haha c'est peu être pour ça !

Au début Matthew ne nomme pas directement sa maladie, elle n'est que suggérée et ne finie par être nommée qu'a la page 273 ! J'ai trouvée ça appréciable, comme contrairement au très connu "Nos étoiles contraires" on ne commence pas d'emblée avec la question de la maladie et elle n'est pas au centre de l'histoire ! Là c'est Matthew qui est au centre de l'histoire, Matthew ET sa maladie ! Et non Matthew qui est malade. J'aime beaucoup cette approche.

J'ai adoré le travail de "Creative Writing" de Nathan Filer. Des dessins, des polices d'écriture différentes, des mots, des phrases qui se baladent sur les pages... J'ai trouvé ça vraiment excellent et ça m'as donné envie de lire d'autres livres de ce type ! Le genre de livre qu'on veut avoir pour soi !

Petite aparté "Éducative" (Pour ce qui ne le savent pas je suis en formation d’éducatrice Spécialisée) j'ai Ado-ré l'approche qu'a eu le policier qui interroge Matthew page 294. - Parenthèse fermée.

Pour finir j'ai beaucoup aimé l'approche que "Matthew" a eu avec l'écriture, comme une thérapie pour faire le deuil de son frère, comprendre, se comprendre, revenir sur tout ce qui s'est passé. (Pour ceux qui apprécient ce type d'écriture : jetez vous sur "Rien ne s'oppose à la nuit" de Delphine de Vigan - ma chronique ici !) A tel point que j'avais l'impression que c'était Matthew lui même qui écrivait et pas un auteur ! Il nous parle à nous directement est ça nous aspire.

Pour les Éducateurs, Infirmières ce livre est très intéressant à lire vis à vis de la façon de traiter les personnes en proie à la schizophrénie. Ce livre va au delà d'un roman. Il nous sensibilise également énormément au quotidien en hôpital psychiatrique et a cette routine pesante qui s'y creuse.



"Lire, c'est un peu comme halluciner." p 125

"Le service comptait dix-neuf lits, et quand des patients partaient, d'autres arrivaient : c'était l'hôtel le plus loufoque au monde." p 230

" J'ai compté : trois mugs, un tapis de souris, un lot de stylos, deux blocs de Post-it et l'horloge murale -tous arborant des noms de médicaments différents. C'est comme d'être en prison et d'être obligé de mater de pubs pour des putains de serrures..." p 264


Note Babelio : 4/5